UN LIVRE...............BIEN NOIR !

Publié le par RS21

Réponse de François PATRIAT, Président de la Région Bourgogne, au Livre Noir des Régions socialistes publié par l'UMP. Vous pourrez y consulter toutes les "inepties" sur la gestion de votre région !!! 


L’UMP vient, à nouveau, de signer un pamphlet conjuguant, au fil des pages, inepties et calomnies. Pire, le Livre Noir des Régions socialistes, au motif d’enterrer la politique des régions françaises détenues par la gauche depuis 2004 et de déterrer la hache de guerre en vue des prochaines échéances régionales de 2010, manie la désinformation.
J’en veux pour preuve les arguties avancées par l’UMP en ce qui concerne la gestion du conseil régional de Bourgogne. Voici quelques exemples…
Si l’on en croit ce livre (enfin peut être devrais-je l’appeler différemment), nous nous livrerions, en Bourgogne, à « un matraquage fiscal à répétition ». Il faut savoir, qu’en dehors de la période initiale de remise à niveau, le conseil régional s’est engagé dans un pacte de stabilité fiscale. Depuis 2005, les impôts n’ont, en effet, évolué qu’au strict niveau de l’inflation. Aujourd’hui, la Bourgogne se situe au 9e rang des régions les moins imposées pour la taxe professionnelle et au 10e pour la taxe sur le foncier bâti (que ne paient pas les locataires). Et je vous ferai grâce de vous rappeler que, dans le même temps, le ticket modérateur  mis en place pour la taxe professionnelle par le gouvernement fera perdre 70 M€ de recettes fiscales à la région d’ici 2010 !
« Les moyens que l’on consacrerait  aux lycées, à la  formation professionnelle, à l’aménagement du territoire et au transport seraient en baisse », si l’on poursuit la lecture. Rien n’est plus faux. C’est même strictement l’inverse ! Jamais les efforts en faveur de ces politiques n’ont été aussi conséquents. L’évolution des crédits de paiement de 2007 à 2008 est de plus de 8 % (soit + 43 M€) !
L’UMP déplore également  que « certaines politiques régionales puissent venir concurrencer celles de l’Etat ». Si l’on n’était pas sur un terrain empreint de gravité, eu égard au désengagement répété de l’Etat, cet argument pourrait prêter à sourire. Car quel étrange reproche lorsque l’on sait que nos politiques visent généralement à compenser les insuffisances de l’Etat et à s’adapter avec beaucoup plus de pertinence aux besoins locaux.
Quant aux dépenses de communication, elles sont restées stables en 2007 par rapport à l’année précédente, leur part relative ne représente que 0,6 % du budget global et il s’agit, pour l’essentiel, d’une communication présentant aux Bourguignons les services publics régionaux (transports, lycées, formation professionnelle…) ou expliquant les nouvelles politiques publiques mises à leur profit (prêts à taux 0 pour l’isolation des logements des particuliers, dispositifs d’intervention agricole…). Plutôt qu’une communication politique, nous privilégions une communication informative destinée à sensibiliser le plus grand nombre de Bourguignons aux dispositifs régionaux.
Sur les « trop nombreux voyages à l’étranger », contrairement à ce qui est affirmé, jamais les élus ne se sont déplacés en Inde ou à Dubaï.  Poursuivant en cela la politique de l’exécutif précédent (qui avait décidé l’ouverture d’une maison de la région à Mayence et Prague), le conseil régional a renforcé ses capacités de déploiement des actions économiques à l’étranger par la création d’un poste permanent à Singapour. Les comptes rendus d’activité en sont très positifs. La Bourgogne est une des seules régions de France à augmenter très significativement ses chiffres du commerce extérieur (+ 20 % en deux ans). Il n’est pas interdit de penser qu’il puisse y avoir un lien avec les organisations en réseau mises en place par le conseil régional…
Dernier exemple, et pas des moindres, le graphisme présentant les dotations de l’Etat qui atteindraient, pour notre région, 360 M€ en 2008… est faux. En 2007, les dotations d’Etat n’ont atteint que 270 M€ et leur progression attendue pour 2008 n’est que de 1,74 %. On est loin des 360 M€ évoqués dans le document. Sans compter qu’il faut soustraire un manque à gagner de plus de 12 M€ en 2008 lié aux charges non compensées de l’acte II de la décentralisation !
Voilà quelques (vrais) arguments que je voulais vous présenter sur ce Livre Noir dont les auteurs ne peuvent décidément tirer aucune fierté…

Amitiés,
François PATRIAT

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F
François Patriat a raison, les transferts de l’Etat sur les régions sont insupportables. Ce pamphlet ne fait qu’illustrer la politique d’escrocs menteurs que sont Sarkozy, Fillon Bertrand et les autres. Sarkozy avait prévenu les socialistes en indiquant qu’il les mettrait à genoux dans les régions par le biais de la fiscalité, en rendant leur gestion insupportable. C’est bien le cri du cœur de marc d Here toujours aussi peu crédible il ne voit pas les résultats catastrophiques de la gestion de la droite depuis 2002 déficits, inflation, précarité, travailleurs pauvres… C’est bien de dénoncer de faire semblant de s’indigner mais comment peut on voter à Versailles avec Sarkozy pour retirer au peuple français le droit de s’exprimer sur le traité de Lisbonne, lui faire une aussi belle courte échelle, avaliser un tel déni de démocratie ? Comment peut on accepter de voter les modifications de la constitution dont le seul but est de renforcer le régime présidentiel le parlement délibérant le revolver sur la tempe le pouvoir de dissolution étant laissé au président… La loi n’est pas encore votée mais déjà certains sont prêts à le faire encore une fois. Pour les socialistes il faut qu’ils sortent de leurs contradictions et elles ne sont pas minces s’ils veulent un jour retrouver leur électorat populaire mais le veulent ils vraiment ? On en doute fortement. Alain<br />  
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M
Ce livre noir révèle enfin ce qu'est la gestion socialiste des régions! vivement que ça change!
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T
Je ne lis plus ces pamphlets et leurs répliques réactionnaires.Je veux un langage de gauche et non pas du bavardage gaulois de café. Ce que le partic central dit, je m'en tape.Une chose est sûre, la décentralisation et la régionalisation ont entrainé une augmentation énorme de la fiscalité régionale et municipale bien plus élevée que les baisses d'impôts IRPP, malgré la disparition de la vignette auto.Le pouvoir central a fait valser sur les régions les entretiens des routes, des lycées, etc...En fait la France veut avoir les avantages d'une fédération sans en avoir les charges.Et comme je le répète depuis x-temps, la "victoire" aux dernières "R" n'était qu'une victoire par défaut en colère contre la réforme Fillion sur les retraites sans répartitions sur tous les acteurs de la société économique et civile des coûts. Les régions rouges, sauf l'Alsace..., ne sont pas plus à gauche que ça.
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