11 NOVEMBRE : AU SANG QUI COULE DANS NOS VEINES

Publié le par RS21

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J’écris ces quelques lignes,

Pour les enfants au regard ébloui,

Quand les fastes s’alignent,

Devant leurs grands yeux ébahis.

 

Et toi, tu le sais bien,

Tes rêves n’existent pas,

Pas pour moi,

Pas pour moi,

Le soleil se fait rare à travers les persiennes,

Et toi tu me répètes que ce n’est plus la peine,

Plus la peine,

Plus la peine,

 

Source rouge au ventre d’Eve,

Trait de flamme au cœur d’Adam,

C’est toujours la même sève,

C’est toujours le même sang,

 

Sur la victime première,

Frère d’Abel agonisant,

Et sur l’agneau du calvaire,

C’est toujours le même sang,

 

Sur cette terre lorraine,

Allez, frère ennemis !

C’est toujours la même haine,

C’est toujours le même cri,

 

Sur le plus profond des rêves,

Et nos cauchemars persistants,

C’est toujours la même sève,

C’est toujours le même sang,

 

Sur nos luttes infinies,

Et notre pitance incertaine,

C’est toujours le même cri,

C’est toujours la même haine,

 

Sur ton visage sans contours,

Et tout ton corps de rêve,

C’est toujours le même amour,

C’est toujours la même sève,

 

Sur le malheur qui s’acharne,

Et le destin qui sévit,

C’est toujours la même hargne,

C’est toujours la même vie,

 

Sur l’odeur de cette mort,

Des ventres creux qui ont faim,

C’est toujours le même sort,

C’est toujours la même fin,

 

Sur l’espoir qui nous unit,

Et nos projets sans lendemain,

C’est toujours la même vie,

C’est toujours la même main, 

 

11 novembre 2007

 

Tant qu’il y aura un monument,

Pour nous rappeler le bilan,

C’ n’est pas au bal qu’on les verra,

Les soldats aux jambes de bois.

On n’oubliera pas que la guerre,

Ne sera jamais la dernière,

Tant qu’on verra ici ou là,

Défiler l’ombre d’un soldat…..


Michel BENOIT

          

 

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l'enseignant     prendre part à la jeunesse, les professeurs le font tous les jours, derrière le ton docte et le bureau des nos cours nous embrelons en nous la beauté de son visage. En freinant en celui-ci la récitation de l'ombrage et dans le flot adulte de nos inutiles connaissances nous tentons d'étouffer ce qui germe de l'absence. La chance est donnée de regarder son visage quand nous feignons de commenter sa copie, qu'elle tente de rendre conforme à notre outrage de normer ses désirs en une affectée prosodie. Triste est celui qui enseigne sans voir sous ses assauts s'éteindre la beauté pour une leçon de civilité. J'aime à voir ces jeunes sauvages si propres et si chauds que la crémation de nos injonctions s'acharne à tuer. Je pleure, en les cultivant dans notre détresse.                                                                                  le 24 septembre 2002
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