TME : LE PS NOUS ROULE A CONTRE-SENS !

Publié le par RS21

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Ca ne s’arrange pas…

 

Alors même que notre HyperZorro donne le sentiment de commencer à patiner dans la semoule, les hiérarques du PS ne trouvent rien de mieux à faire que de légitimer son déni de démocratie consistant à détourner le résultat du suffrage universel par l’utilisation du suffrage indirect.

Jouer la démocratie représentative contre le referendum après avoir défendu le principe du referendum populaire pendant la campagne de la présidentielle revient donc une fois de plus à prendre tout simplement les citoyens pour des ânes.

On constate avec amertume que cette tendance lourde est ici cautionnée par ceux-là mêmes qui nous parlaient de « démocratie participative » avec force trémolos dans la voix il y a encore quelques mois.

Sans même entrer dans le débat de fond sur le contenu du « Mini Traité », on ne voit pas comment ne pas analyser cette posture de la direction du PS comme la manifestation d’un non-sens stratégique doublé d’une complète cécité politique.

Non sens stratégique car cette décision va à l’évidence rouvrir en son sein même des fractures qui sont à l’opposé des nécessités du rassemblement dont la gauche a impérativement besoin pour exister face à l’activisme forcené de notre « Monarque PDG ».

Non sens stratégique parce qu’en paraissant cautionner une décision qui n’est rien d’autre que le fait du Prince, elle cautionne dans le même temps la démarche qui a consisté pour ledit Prince à tout faire depuis son avènement pour imposer l’idée que le clivage droite-gauche avait vécu.

Non sens stratégique parce que ce qui va apparaître comme une simple reddition en rase campagne ne s’accompagne même pas d’une quelconque contrepartie visible aux yeux de l’opinion, si ce n’est la légitimation à posteriori de la démarche des « transfuges » du genre Kouchner ou Juillet qui n’ont jamais fait mystère de leur engagement personnel en ce sens.

Quant à la cécité politique c’est celle de soi-disant responsables politiques qui donnent le sentiment d’être aussi sourds au vacillement actuel de l‘opinion des couches populaires (celles-là mêmes qui ont assuré en bonne part le succès du candidat Sarkozy), qu’ils l’avaient été d’une forte majorité de leur propre électorat au moment du referendum sur le Traité « constitutionnel ».

Au moment même où des foyers de contestation éclatent un peu partout pour tenter de s’opposer aux effets des mesures les plus socialement destructrices mises en place par le chef de l’Etat lui-même, lui donner un tel blanc-seing, même par défaut, constitue à l’évidence une grave faute politique.

Une fois de plus, et en partie grâce à ce nouveau renoncement des « élites » du PS qui prétendent œuvrer à sa rénovation interne autant qu’au rééquilibrage de la démocratie dans nos institutions, la France va ainsi avoir le douteux privilège de constituer une exception Européenne, en acceptant de contredire le résultat d’un referendum par la voie parlementaire. Ni le Danemark (pour le Traité de Maastricht), ni l’Irlande (pour le Traité de Nice), n’avaient osé aller jusque là.

Merci tout de même à Benoît Hamon, bien entendu. On attend une réaction au même niveau de quelques autres.


Merci à CFO pour ce billet

 

Publié dans EUROPE

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B
ben oui le problème est celui là :hors PS pas d'action posible - à l'intérieur même les bagares à l'assemblée qui parfois, bien menées, effritent la majorité (pas assez mais c'est tout ce qui peut être fait) sont aussitôt annulées par une intervention à la radio, dans les journaux ou même par un passage rapide en séance (j'ai le souvenir d'une intervention de Valls qui dépassait l'entendement). Et de recul en recul il n'y a plus d'opposition du PS même sur le questions sociétales.Attendre sa mort et reconstruire ? A vous les jeunes, en restant assez près ou dedans pour récupérer les morceaux. Il y en a pour des années
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E
@EtienneQue tu ne veuilles pas voir ce que tu as en face de toi, c'est un droit, mais désolé de t'annoncer qu'effectivement le P(s) représenté aujourd'hui par sa direction présente depuis 10 ans, est devenu un parti démocrate libéral, comme le Labour de Blair ou le SPD en allemagne. Le nier ne fait pas plus avancer les choses. "Et dire que les militants "cautionnent" ne peut émaner que de quelqu'un qui n'y a jamais mis les pieds."J'y avais mis autant les pieds que toi avant il y a 2 mois, et en tout cas suffisament pour me rendre compte que 60% de ses adherents ont voté pour Royal dont tu m'expliqueras peut-être que c'est une vraie socialiste absoooolument pas libérale!Alors oui, j'en veux énormement à ce parti et à ceux qui le cautionnent car la trahison et les désillusions sont énormes pour le peuple de gauche.Faire prendre conscience aux militants de gauche que ce parti les trahi est un combat au moins aussi noble et salvateur que celui qui consiste à servir la soupe à un cacique socialiste local qui nous expliquera à son tour dans quelques temps que tout ce pour quoi il s'etait battu depuis quelques temps, il ne faut plus en tenir compte désormais (cf Montebourg mais la liste est trop longue...).Oui bien sûr que dans la gauche , le P(s) est PROhéminent, par la force des choses, des médias et des votes sur lesquels se portent encore les voix des électeurs. C'est un fait, et si l'on ne veut pas aller de déception en déception, il faut que cela change pour construire un parti de gauche qui représente réellement les 50% de Français qui gagnent moins de 1 500 euros/mois.Mais j'espere bien que les urnes parleront....
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T
de toute façon les pseudos sur le web sont des trolls. Merci de décliner vos identités si vous m'invectivez sur la sphère par mon état civil. Mes mots que je répends sur le sphère, je les paye très chers dans la vie "civile" au quotidien. Que l'on commence par en faire autant, avant d'être un troll du web! RSc n'est pas la dernière version du jeu vidéo Shreck, c'est un acte public._____________Ensuite c'est juste je ne suis déjà pas allé à Dijon n°2 voyant les tournures de prises de pouvoir que cela avait déjà commencé de prendre, sans jamais s'arrêter.Ensuite, tout au long de la courte existence de RSc, des épiphénomènes récurrents du même genre se sont toujours fait jour avec comme dénomminateur commun un sens commun de l'exclusive et de l'exclusion.Oui, c'est vrai je suis revenu plusieurs fois à RSc. De là à ce que vous espériez que je vous rende ma carte de membre, il y a un énorme monde qui nous sépare et que nous ne partageons pas.
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É
@ Michel Gros --> "AG annulée car désertée par ceux qui soutiennent ta position", dis-tu à Christine ? D'où je déduis que la position de Christine est majoritaire dans ce.. heu .. cette... heu enfin... dans ce... bidule ! Mwwwwwwwwaaaaaaaaaarrrrffffff !!!!!!!!! J'ai bien fait de "déserter" il y a plusieurs mois ce gag permanent qu'est R(c)S, moi : je finirais par m'en casser une côte de rire.@ Enzo : "si tous les militants P(s) continuent de cautionner ce parti libéral..." --> qualifier le PS de libéral fait à peu près autant avancer le débat que de dire que la LCR est un parti hitlérien. Et dire que les militants "cautionnent" ne peut émaner que de quelqu'un qui n'y a jamais mis les pieds.Personne ne nie  les problèmes que posent le PS actuel : Christine et CFO le démontrent par leurs écrits ici même. Mais fustiger ce parti comme le diable incarné ne fera pas avancer grand'chose dans le débat. Si vous tournez le dos au PS : dont acte... mais alors battez vous POUR vos idées et non CONTRE Hollande. Ce sera plus noble et vous vous éviterez des ulcères.... Ou alors vous pensez que dans le débat à gauche, le PS est prédominant ? Mais dans ce cas l'abandonner aux mains des socio-libéraux est une faute politique. En bref, je ne vous trouve pas cohérents : "quitter" (façon de parler) le PS mais ne parler que de lui, c'est un non-sens.
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F
En accord total avec Yvette et Etienne nous ne pouvons défendre nos convictions que de l'intérieur et surtout pas abandonner. Alain
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