MA E-LETTRE AU PERE NOEL
Voici la e-lettre que j’ai déposée au pied du sapin hier soir tard, et que j’ai aussi envoyée par mail pour être plus sûre qu’il l'ait bien eue….Elle est un peu longue, et j’ai bien peur que le Père Noël ne prenne pas le temps de la lire tout de suite alors c’est ma commande pour 2007. Je m’y prends à l’avance : il a tellement de boulot !
Cher Père Noël,
L’usage est de te demander de ne jamais oublier nos souliers en ce soir de Noël. Et bien moi, vois-tu, je voulais juste te dire que je n’ai besoin de rien. Je peux même te l’avouer, les fêtes qui ne sont plus que prétextes à ripailles, agapes et à dépenses inutiles me « gonflent » un peu ! Le sacré en a été évacué au profit du commerce, tout dégouline de bons sentiments, de lumières qui clignotent et de pubs racoleuses. La boîte aux lettres se remplit de prospectus et de catalogues papier glacé qui font la promotion d’objets chers et inutiles.
Depuis hier, ma famille s’est rassemblée et il faudrait vraiment avoir un cœur de pierre pour ne pas l’accueillir selon le rite et la priver du plaisir de déballer les cadeaux au pied du beau sapin décoré.
Je me posais la question, Père Noël : comment « une militante de gauche » fête-t-elle Noël ?
Réponse : pas de surprise, comme tout le monde ! Avec le sapin, les bougies, les paquets enrubannés, les cadeaux, le repas…. On est tout de même bien formatés.
Je disais donc que je n’avais besoin de rien. Plutôt gâtée par la vie, par mes amis, par ma famille….
Pour autant, Père Noël, je n’oublie pas le monde qui m’entoure et reste envahie de désespoir et de colère devant le spectacle qu’il m’offre.
Comment accepter le mensonge, le double langage, la trahison, la suffisance des élites, le règne sans partage de l’argent, les inégalités évidentes et la misère qui s’étale dans notre pays supposé prospère. Comment accepter les discours de nos gouvernants lorsqu’ils parlent de « rupture tranquille » ou de « fracture sociale » ? Comment accepter que la République : Liberté, Egalité, Fraternité soit continuellement bafouée ? Comment encore supporter l’arrogance de ces politiques qui pour polir leur image, préparer leur avenir personnel, flattent leur maître, dans l’espoir de conserver places et privilèges et d’en engranger de nouveaux ? Comment croire encore à ces hommes et femmes politiques tout à leurs intrigues de clans, leurs calculs boutiquiers, leurs stratégies de communicants, leurs alliances opportunistes ? Comment faire encore confiance à ces politiques sans projet social qui masquent leur ralliement au capitalisme sous les défroques de Jaurès et ne fondent leur ambition que sur le retour de balancier qui les ramènera aux affaires ?
Quelles désillusions pour cette France qui va mal, où les files d’attente s’allongent devant les restos du coeur et les antennes de l’ ANPE, où les hôpitaux débordés crient misère, où les prisons implosent… Les Français souffrent, les haines montent, le mépris s’installe. Alors que les ténors de la gauche et de la droite ne pensent déjà plus qu’à la présidentielle, franchement, moi je te dis Père Noël, on est mal barrés. Faudrait bien que tu fasses quelque chose.
Père Noël, pour conclure, je dois te parler du monde, qui est un vaste bourbier. On s’étripe sur tous les continents. Les conflits ethniques, tribaux, religieux, se multiplient partout, attisés par la rapacité capitaliste. Je ne te ferai même pas l’offense de te parler ici du conflit au Moyen-Orient qui s’éternise sans solution à l’horizon. Les famines et les pandémies s’étendent. Les énergies fossiles s’épuisent, la terre s’asphyxie et étouffe. Il y a danger pour notre planète. Et tout le monde s’en fout totalement.
Je t’envoie quand même ma lettre, on sait jamais ? Repose toi bien d’ici Noël prochain, prends des forces, tu vas en avoir besoin. Et quand tu feras ta distribution, n’oublie pas de ne rien mettre dans mes souliers, je te l’ai déjà dit : je n’ai besoin de rien ! Mais préoccupe toi bien de tout le reste !
Peut-être pourras-tu faire des miracles ? On ne sait jamais, j’espère…. Je te donne rendez-vous au prochain réveillon du grand débat démocratique.
Cher Père Noël,
L’usage est de te demander de ne jamais oublier nos souliers en ce soir de Noël. Et bien moi, vois-tu, je voulais juste te dire que je n’ai besoin de rien. Je peux même te l’avouer, les fêtes qui ne sont plus que prétextes à ripailles, agapes et à dépenses inutiles me « gonflent » un peu ! Le sacré en a été évacué au profit du commerce, tout dégouline de bons sentiments, de lumières qui clignotent et de pubs racoleuses. La boîte aux lettres se remplit de prospectus et de catalogues papier glacé qui font la promotion d’objets chers et inutiles. Depuis hier, ma famille s’est rassemblée et il faudrait vraiment avoir un cœur de pierre pour ne pas l’accueillir selon le rite et la priver du plaisir de déballer les cadeaux au pied du beau sapin décoré.
Je me posais la question, Père Noël : comment « une militante de gauche » fête-t-elle Noël ?
Réponse : pas de surprise, comme tout le monde ! Avec le sapin, les bougies, les paquets enrubannés, les cadeaux, le repas…. On est tout de même bien formatés.
Je disais donc que je n’avais besoin de rien. Plutôt gâtée par la vie, par mes amis, par ma famille….
Pour autant, Père Noël, je n’oublie pas le monde qui m’entoure et reste envahie de désespoir et de colère devant le spectacle qu’il m’offre.
Comment accepter le mensonge, le double langage, la trahison, la suffisance des élites, le règne sans partage de l’argent, les inégalités évidentes et la misère qui s’étale dans notre pays supposé prospère. Comment accepter les discours de nos gouvernants lorsqu’ils parlent de « rupture tranquille » ou de « fracture sociale » ? Comment accepter que la République : Liberté, Egalité, Fraternité soit continuellement bafouée ? Comment encore supporter l’arrogance de ces politiques qui pour polir leur image, préparer leur avenir personnel, flattent leur maître, dans l’espoir de conserver places et privilèges et d’en engranger de nouveaux ? Comment croire encore à ces hommes et femmes politiques tout à leurs intrigues de clans, leurs calculs boutiquiers, leurs stratégies de communicants, leurs alliances opportunistes ? Comment faire encore confiance à ces politiques sans projet social qui masquent leur ralliement au capitalisme sous les défroques de Jaurès et ne fondent leur ambition que sur le retour de balancier qui les ramènera aux affaires ?
Quelles désillusions pour cette France qui va mal, où les files d’attente s’allongent devant les restos du coeur et les antennes de l’ ANPE, où les hôpitaux débordés crient misère, où les prisons implosent… Les Français souffrent, les haines montent, le mépris s’installe. Alors que les ténors de la gauche et de la droite ne pensent déjà plus qu’à la présidentielle, franchement, moi je te dis Père Noël, on est mal barrés. Faudrait bien que tu fasses quelque chose.
Père Noël, pour conclure, je dois te parler du monde, qui est un vaste bourbier. On s’étripe sur tous les continents. Les conflits ethniques, tribaux, religieux, se multiplient partout, attisés par la rapacité capitaliste. Je ne te ferai même pas l’offense de te parler ici du conflit au Moyen-Orient qui s’éternise sans solution à l’horizon. Les famines et les pandémies s’étendent. Les énergies fossiles s’épuisent, la terre s’asphyxie et étouffe. Il y a danger pour notre planète. Et tout le monde s’en fout totalement.
Je t’envoie quand même ma lettre, on sait jamais ? Repose toi bien d’ici Noël prochain, prends des forces, tu vas en avoir besoin. Et quand tu feras ta distribution, n’oublie pas de ne rien mettre dans mes souliers, je te l’ai déjà dit : je n’ai besoin de rien ! Mais préoccupe toi bien de tout le reste !
Peut-être pourras-tu faire des miracles ? On ne sait jamais, j’espère…. Je te donne rendez-vous au prochain réveillon du grand débat démocratique.