LES 35 HEURES SOUFFLENT LEUR DIXIEME BOUGIE !
Dix ans, jour pour jour après leur lancement, les 35 heures résistent aux tentatives de remise en cause : une bénédiction !
Elles ont tenu le coup contre les coups de boutoirs de la droite mais aussi du Parti Socialiste (un comble !).
Elles confirment à elles seules, la différence entre la gauche et la droite. La gauche c’est « les 35 h sans perte de salaire », la droite, « c’est les 45 h sans gain de salaire » parce que le « travailler plus pour gagner plus » est un leurre !
Si la loi autorise quasiment toutes les possibilités de contournement, les pratiques n'ont cependant pas beaucoup évolué dans les entreprises.
Dans celles de plus de 10 salariés, la durée hebdomadaire s'élève, en moyenne à 35,6 heures. Dans les entreprises de moins de 10 salariés, elle s'établit encore à 36,8 heures. En dépit des assouplissements des 35 heures, la durée du travail reste ainsi nettement inférieure à celle des autres pays européens sans affecter la productivité.
En vérité, les 35 h ont représenté un immense pas en avant dans le progrès social, historique et économique et ont été un moyen de redistribution, à la fois des richesses et du travail.
Les 35 h même mal et insuffisamment appliquées, avaient créé 350 000 emplois privés. A coup sûr, bien appliquées elles en auraient créé le triple !
La plupart des salariés qui ont bénéficié des 35 heures en ont profité pour resserrer les liens familiaux et sociaux, pour passer du temps avec leurs enfants, pour se cultiver, pour aider les autres, comme en témoignent les 14 millions de bénévoles de notre pays qui s'occupent de créer du lien social là où le secteur marchand n'a pas sa place. Les 35 H représentent une vision sociale davantage fondée sur la coopération, la solidarité, l'équité et le progrès humain, la qualité de vie en faveur d'une société pourtant basée sur l'ultra-compétition où la seule valeur est l'argent.
Aujourd'hui, la question des 35 heures se cristallise sur une opposition idéologique, de vagues approximations économiques et de grosses tendances politiques revanchardes.
En réalité, les 35 heures ont radicalement bouleversé notre rapport à la société, la manière dont nous envisageons le rapport au travail, à la famille, à l'argent, la place que nous donnons à chacun, à la manière dont nous envisageons l'idéal républicain qui orne nos mairies : liberté, égalité, fraternité !
Il faut travailler pour vivre et non vivre pour travailler !
Alors continuons à défendre ces 35 heures de toutes nos forces !